chauffeur taxi belgique

Nous avons rencontré Francis, 38 ans, chauffeur de taxi près de Bruxelles depuis 16 ans. Il partage avec nous son parcours, la raison de ce choix de métier et ses expériences avec ses clients au quotidien.

Bonjour Francis, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours pour devenir chauffeur de taxi en Belgique ?

A l’âge de 22 ans, avec une licence en informatique en poche, je n’étais absolument pas passionné par les stages que j’avais pu effectuer dans ce domaine. Il me manquait quelque chose. Et je pense avoir trouvé ce quelque chose avec le métier de conducteur de taxi. Pour devenir chauffeur de taxi en Belgique il faut remplir certaines conditions. Bien évidemment, il faut détenir le permis de conduire, avoir plus de 21 ans et passer un examen médical dans un centre agrée.

En fonction des régions, les règles sont différentes. A Bruxelles, j’ai dû leur donner un extrait de mon casier judiciaire vierge et passer un certificat de capacité avec des épreuves écrites et orales, des tests de comportement et un stage de 6 mois avec une société de taxi.

Cela ne semble, donc, pas si simple d'accéder à ce métier. Pourquoi l'avoir choisi ?

Je ne m’épanouissais pas dans mon métier d’informaticien. Être assis derrière un bureau sans voir personne d’autres que mes collègues ne me convenait pas. J’ai aussi un peu de mal avec l’autorité. Avoir un patron toujours derrière mon dos m’angoisse. J’ai besoin d’être autonome et de me gérer un peu comme mon propre patron. Ce métier de chauffeur s’est révélé être parfait pour moi car je suis seul aux commandes, que je réussisse ou échoue, cela sera seulement ma responsabilité. J’apprécie également le fait de parcourir la ville de Bruxelles que j’apprécie particulièrement. Les clients partagent aussi un court moment de leur vie avec moi, et certaines personnes se confient beaucoup lors des discussions que nous pouvons avoir. C’est très enrichissant.

Quels sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

Voici les quelques qualités que j’estime primordiales pour réussir dans ce métier :

La patience : Sur les routes, vous serez confrontés à toutes sortes de conducteurs, des bons et des très mauvais. Il faut toujours garder son calme et résister au stress, spécialement en face des clients.

La serviabilité et politesse : Il est, en effet, important d’être serviable et poli au quotidien, quelle que soit votre situation personnelle et ce que vous avez pu vivre lors de la course précédente. Chaque client est unique et doit le ressentir.

**La discrétion **: certains clients veulent passer le temps et commencent à discuter avec le conducteur pour que le trajet passe plus vite. Mais, d’autres préfèrent profiter du temps du trajet pour piquer un somme, travailler sur leur ordinateur ou passer des coups de téléphone personnels. Le conducteur doit savoir s’adapter et respecter leur intimité.

** Le sens de l’orientation** : même si nous sommes aujourd’hui guidés par les GPS, il est bon de connaitre la ville dans laquelle vous circulez car vous n’êtes jamais à l’abri d’une surprise et d’une rue bloquée